Les Galgos

Il s’agit de milliers de galgos, torturés et tués chaque année. Ces lévriers espagnols participent aux chasses sans fusil, aux côtés des chasseurs, dans les régions du sud de l’Espagne. Ils attrapent leurs proies sans qu’aucune intervention humaine ne soit nécessaire, et c’est là toute leur efficacité. Ces chiens n’ont officiellement pas le statut d’animal de compagnie. Les chasseurs peuvent donc prendre toutes les libertés, s’octroyant le droit de vie et de mort sur l’animal.

Ils ne sont nullement reconnaissants de l’efficacité de leur fidèle compagnon, et se permettent, si leur chien les a déçus ou s’il n’a pas été assez efficace durant la chasse, de leur infliger les pires souffrances. Ils massacrent ainsi sans aucun scrupule, par des moyens d’une cruauté extrême : brûlés à l’acide, trainés derrière une voiture, empoisonnés…

La méthode la plus traditionnelle est celle dite du « pianiste » : elle consiste à pendre le galgo en lui laissant les pattes arrières au sol. De cette manière, le chien s’accroche à la vie par ce seul appui, subissant une agonie de plusieurs jours, jusqu’à l’épuisement qui lui est fatal : à bout de force, l’animal se laisse pendre, mettant fin à son calvaire.

La souffrance n’est d’ailleurs pas seulement endurée lors de leurs derniers jours. Durant leur vie à partir de l’adolescence, ils mènent une existence misérable, nourris seulement de pain et d’eau une fois tous les trois jours, et subissent régulièrement des mauvais traitements, des blessures infligées par sécateurs…

Tout cela dans le plus grand silence médiatique. Des cadavres de galgos sont trouvés chaque jour, au hasard d’une balade en forêt, sans aucune décence. Certains d’entre eux, lorsque la période de chasse se termine à la fin du printemps, sont abandonnés et placés dans des « perreras », sortes de refuges municipaux. Leur sort n’en est pas moins révoltant : là-bas, ils finissent leurs jours dans d’atroces conditions (sous-nutrition, hygiène ignoblement négligée, mauvais
traitements), ils seront euthanasiés sans même l’éventualité d’une adoption.

Le massacre de ces bêtes reste une tradition – très archaïque – en Espagne. Il est donc difficile de faire entendre raison à ces chasseurs face à des siècles d’activités, aussi cruelles soient-elle. Il est pourtant urgent de venir en aide à ces lévriers sans défense.

Laisser un commentaire